Avec notre champ visuel constamment sollicité, il est parfois difficile de se concentrer, de rechercher ou d’assimiler de nouvelles informations. Et pourtant, savez-vous que notre cerveau possède un mécanisme anti-distraction ? Publiée dans The Journal of Neuroscience, cette découverte apporte également un nouvel éclairage sur le trouble de déficit de l’attention et sur l’hyperactivité.

anti-distractionJohn McDonald, professeur de psychologie à l’Université Simon Fraser au Canada, et son étudiant, John Gaspar, ont mené des recherches et découvert qu’en pleine concentration, le cerveau était capable de nous faire occulter les objets insignifiants.

Grâce à plusieurs expériences menées sur 47 étudiants, leurs travaux démontrent que les éléments distrayants sont supprimés, y compris s’ils se trouvent dans le même champ visuel que l’objet de notre attention. Afin d’optimiser notre concentration, le cerveau parvient donc à sélectionner les données pertinentes et à dissimuler le superflu. Neuroscientifiques et psychologues pensent déjà aux applications potentielles liées à cette découverte pour parvenir à traiter les personnes souffrant d’hyperactivité, de déficit de l’attention ou même de schizophrénie.

Ces travaux ouvrent également de nouvelles pistes aux chercheurs. Il reste en effet à découvrir comment les éléments jugés inutiles sont repérés puis supprimés pour éviter de perturber notre champ de vision. Les personnes sont plus ou moins sensibles au phénomène de la distraction. Cela reste pourtant la principale cause des accidents et des blessures.

Pour optimiser la concentration dans les méthodes d’apprentissage, sachez que notre capacité de concentration et notre faculté à faire face aux distractions peuvent se travailler et s’améliorer. Une bonne nouvelle pour les distraits et autres rêveurs ! Pour avoir plus de détails sur ces recherches, rendez-vous sur The Journal of Neuroscience.

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