De nombreuses études ont montré que la privation de sommeil paradoxal affecte la mémorisation.

Dormir aide à garder les informations en mémoire

Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, une personne qui s’endort sur une tâche tout juste apprise améliore sa mémorisation de 30 %. Dormir après avoir enregistré des informations permettrait ainsi de mieux les garder en mémoire. Le cerveau profite des périodes de sommeil pour enregistrer de façon beaucoup plus importante les informations qu’il vient d’acquérir.

Des chercheurs allemands ont mis en place une expérience. Des volontaires devaient retenir des paires de cartes. Au bout de 40 minutes, la moitié des candidats devaient mémoriser une nouvelle série de cartes. La deuxième moitié des participants, de leur côté, pouvaient profiter d’une sieste avant d’être mis devant la seconde série de cartes. Le test qui leur a ensuite été proposé concernait exclusivement la première série. Les chercheurs ont pu constater que les candidats qui s’étaient reposés avaient retenu 85 % des cartes contre 60 % pour les autres.

L’importance du sommeil paradoxal

Le premier sommeil paradoxal qui suit immédiatement l’apprentissage serait le plus important. Il constitue le cinquième et dernier stade d’un cycle du sommeil. Il fait suite au sommeil lent. Le sommeil paradoxal dure de 15 à 20 minutes. Il se définit par des mouvements oculaires rapides, d’où son nom anglais REM (rapid eye movement), une atonie musculaire, une respiration et un rythme cardiaque irréguliers ainsi qu’une température corporelle perturbée.

L’activité électrique du cerveau pendant cette phase de sommeil est similaire à celle de l’éveil. Il existe au cours du sommeil paradoxal une activation neuronale intense, en particulier au niveau du mésencéphale ; cette activation favoriserait le traitement des informations correspondant au processus de mémorisation.

La restriction de sommeil nuit à l’apprentissage

L’inverse est aussi vrai, alors que le temps de sommeil recommandé pour un adulte est de sept à huit heures et de neuf à dix heures pour un adolescent, une restriction de sommeil à moins de cinq heures par nuit chez un adulte entraîne des défauts majeurs d’apprentissage et de mémorisation.

La privation de sommeil perturbe donc l’apprentissage des tâches complexes ou nouvelles. Que ce soit pour des apprenants adultes ou des enfants, l’hygiène de vie et en particulier le sommeil constituent un facteur à ne pas négliger dans l’efficacité pédagogique.

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