Dans une étude menée par des chercheurs du laboratoire de Hebb à Montréal, les expérimentateurs ont demandé à leurs sujets de ne rien faire. Les sujets ne perçoivent aucun objet et ils sont protégés contre toute stimulation. Ils se trouvent dans une salle silencieuse, de sorte qu’ils ne reçoivent aucune stimulation significative du monde extérieur. Leurs besoins physiologiques sont satisfaits et les sujets reçoivent, en plus, la somme de 20 dollars par jour pour ne rien faire !

Quand les stagiaires ont-ils besoin d’être stimulés ?Des troubles après quelques heures

Les résultats montrent qu’après une douzaine d’heures d’absence de stimulation externe, le psychisme fonctionne mal et le sujet est troublé.

L’individu n’est pas capable de se comporter ou de réfléchir normalement. Cette expérience décrit des troubles émotifs inattendus.Le psychisme ne supporte pas l’absence de stimulation et l’absence d’objet. Questionnés, les sujets – des étudiants peu argentés – ont exprimé leur préférence à basculer sur une étude demandant un travail dur et ennuyeux payé 7 dollars par jour.

Quelles leçons en tirer pour de la formation ?

L’effort impliqué par le travail peut soit venir de sources de motivation internes (intérêt, nature et signification du travail), soit venir de sources de motivation externes (échanges travail / récompenses ou sanctions).Dans certains cas, la motivation interne est insuffisante ou inexistante, le sujet connaissant l’objectif de la formation qu’on lui a demandé de suivre.

Peut-on envisager, alors, que l’absence de stimulations externes régulières soit vécue comme un vide, source de stress ?En d’autres termes, les relances auprès des stagiaires pour effectuer leur parcours de formation ne sont peut-être pas à percevoir par les formateurs comme un harcèlement, mais comme un stimulus réconfortant pour les stagiaires.

Pour en savoir plus, découvrez cette publication.