Avez-vous déjà eu le sentiment que votre cerveau n’était plus en mesure de vous donner les ressources nécessaires pour accomplir une tâche demandée, sa charge mentale étant trop élevée ?
Cette impression traduit une situation de surcharge cognitive.
La charge mentale en cause
La charge mentale est la quantité de ressources mobilisées pour réaliser une activité particulière à un moment donné. Elle varie en fonction de la tâche concernée, de sa complexité ou encore du contexte. La charge mentale est également modulée par des facteurs internes, comme la motivation.
Le cortex cingulaire antérieur dorsal est impliqué dans le traitement de la charge mentale. Cette zone, située sous la couche externe des lobes frontaux, nous aide à optimiser nos comportements en anticipant la difficulté des tâches à venir. Elle joue un rôle dans la modulation de l’attention et des fonctions exécutives, dans le contrôle de la compétition, de la motivation, dans la détection d’erreurs et dans la mémoire de travail.
L’autonomie dans le travail, un moyen de diminuer la charge mentale
Selon Gaël Allain, docteur en psychologie cognitive, « il est important d’être autonome dans son travail » car « laisser la possibilité aux gens de s’organiser comme ils le souhaitent est le meilleur moyen pour diminuer la charge mentale ».
Evan Peck, doctorant de l’université de Tufts (États-Unis) a mis au point un programme qui fournit des informations pertinentes à l’utilisateur en se basant sur son activité cérébrale. La spectrographie proche infrarouge permet de surveiller la charge mentale pour déterminer quelles informations sont pertinentes et à quel moment elles doivent être délivrées.
Le chercheur utilise la spectrographie proche infrarouge et travaille actuellement sur « des programmes capables de détecter le moment où les étudiants peinent à assimiler un contenu, afin d’ajuster automatiquement la manière de leur enseigner le reste de la leçon ».
Alors, comment optimiser sa charge mentale afin de mieux gérer ses ressources cognitives et sa mémoire ?
- Éviter les sources de distraction.
- Moduler l’effort en fonction du type d’activité.
- Développer son expertise.
- Donner du sens à ce que l’on fait.
- Privilégier une zone de confort.
- Utiliser la mémoire épisodique appelée aussi mémoire autobiographique. Celle-ci stocke les évènements que nous avons vécus.
Source : Le Monde de l’intelligence – N° 30
Pour en savoir plus : Charge cognitive, Spectrographie proche infrarouge
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